Mina témoigne
J'ai eu un rêve : celui d'intégrer une multinationale et de gravir les échelons. Brillante, prometteuse disait-on, mais je n'avais pas vu ce plafond que ceux là-mêmes qui me congratulaient entretenaient. Je me suis durement heurtée à ce plafond. Dépression et cortège de tout ce qui va avec. Le plus dire : assumer le regard de mes parents qui se sont saignés pour que je ne sois pas à ce stade aujourd'hui. La dette parentale hélas j'y tiens. Je suis Antillaise, et la France (je n'arrive pas encore à dire certains Français) m'a fait mal, très mal. En attendant, j'ai contribué à ce qu'une boîte engrange des millions... Moi je n'ai plus rien!