Mélancolie. A. témoigne

Le harcèlement, quelque chose qui ne devrait pas exister...

Tout d'abord je suis restée muette et je n'aurais pas dû. Je crois bien que cela a débuté en primaire. Vous savez vivre le rejet de ses pairs, c'est douloureux.
Je m'en souviens je me prenais des coups de pieds de la part des garçons,, je me suis fait enfermer dans les toilettes, reçu des remarques ingrates, j'ai été comparée, à un monstre. Je repoussais les autres (je n'avais aucun problème de poids, et je n'étais pas moche)
Dans ma famille j'avais déjà assez de soucis...
Il a fallu que les élèves de l'école en rajoute !
En me faisant, toute petite, je me taisais, et laissais passer.
Mon enseignant, était incompétent face à cela, de plus mes notes chutaient, j'étais en échec. Je ne parlais plus, je n'avais pas les mots, ni le courage. Je souffrais, à l'école en laissant croire à mon enseignant, que m'isoler était volontaire. J'en avais honte. Ma mère trouvait mon comportement étrange, et a fait appel à un Centre Médico Psycho Pédagogique. Les psychologues, psychomotriciens, psychopédagogues, orthophonistes, m'ont suivie durant 6 années. La première remarque à faire quand j'y étais : "enfant dépressive" et pourtant je n'ai jamais pensé à leur raconter mes soucis, je me suis tue. Vous vous en rendez compte ? Un enfant c'est normalement pleine de joie de vivre. Avec le temps qu'on passe dans le domaine scolaire, je n'étais sûrement pas la plus heureuse... Les années au collège s’enchaînèrent, entrée au collège tout allait bien jusqu'à ce que cela tourne mal : des moqueries et des moqueries...
Je tenais le coup, et continuais à avancer.
En 5 ème : moqueries, bousculades rejet, notamment en sport.. Y'en avait marre d'être un boulet...
En 4 ème et voici la pire année de ma vie : j'étais dans une classe très dissipée, agitée, le climat n'était vraiment pas le meilleur pour travailler... Je croyais être au zoo, une classe incivilisée... Énormément de tensions deumeuraient présente entre élèves, moi j'étais mise à part, les élèves me cherchaient des poux, m'agressaient, m’humiliaient sévèrement, me frappaient, dégradaient mes affaires... et avaient le culot, de se déculpabiliser en jetant la faute sur moi! À la sortie du collège en rentrant chez moi, je ressentais énormément de fatigue psychologique faute d'essayer de rester calme, et indifférente à ces attaques... J'étais angoissée et avait la boule au ventre, tremblante... Mes pensées étaient agitée je n'arrivais plus à les canaliser, je croyais devenir folle... Le soir même, je pleurais dans mon lit, avec des idées suicidaires. J'étais agressive avec toute ma famille (ils pensaient que j'étais en simple crise d'ado). Je m'isolais de plus en plus...
Sur internet j'en parlais à quelques ami(e)s qui habitaient loin... J'écrivais également, pour moins souffrire, d'ailleurs ma chambre était remplie de feuilles . Un matin j'étais mal, j'angoissais, j'avais des idées noires, je m'en allais en pleurant avec la boule au ventre. Je n'osais rien dire et j'aurais pourtant dû .. Les profs le voyaient, j'étais le souffre douleur de ma classe. Ils faisaient quelques interventions cependant quelques semaines après tout recommençait de plus belle... L'année s'est terminée ensuite, j'ai déménagé c'était un soulagement. Tout allait un peu mieux même si certains élèves sentaient que je m'étais fais harceler, ils en profitaient. J'ai eu le droit à des moqueries, des bousculades... Je me suis dis qu'avec ce que j'ai vécu, pourquoi devrais-je me prendre la tête. Les élèves ne m'appréciaient franchement pas, c'était difficile de se défaire de l'étiquette "victime" quand on prend l'habitude a force! Après coup, j'ai toujours autant de mal à aller vers les autres... ceux/celles se faisant harceler : un conseil parlez-en, ne vous taisais pas! Si j'ai la possibilité de vous aider! :)