Le cyber harcèlement

Le cyber harcèlement

Le cyberharcèlement, un phénomène grandissant, mais contre lequel on peut se protéger

Une nouvelle forme d’intimidation sévit sur les téléphones portables et l’Internet : le cyberharcèlement. Le phénomène se développe en France et peut avoir de graves conséquences. Heureusement, il existe des moyens pour se défendre.

Elle avait 17 ans et s’appelait Rehtaeh Parsons. Le 7 avril 2013, cette lycéenne canadienne s’est donnée la mort, après qu’une photo de son agression sexuelle ne circule sur Internet. Plusieurs autres cas de jeunes soumis à d’incessantes attaques (dont il y a quelques mois, en France, un garçon de 18 ans, victime de chantage) se sont terminées dramatiquement. Car le cyberharcèlement consiste à insulter ou à se moquer de quelqu'un de façon répétée, jusqu’à atteindre psychologiquement la victime.
Attaques virtuels, mais effets réels

Encore rare en France, le phénomène du cyberharcèlement tend cependant à se développer, surtout au collège. « Ce sont des années où les jeunes ont besoin d’être reconnus au sein d’un groupe. Alors ils dénigrent ceux qui ne sont pas comme eux : le très bon élève, celui qui porte des vêtements différents… », explique Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance, qui a pour mission d’éduquer les enfants à l’Internet. Aujourd’hui, les messageries et les réseaux sociaux prolongent le harcèlement de la cour d’école jusqu’au domicile. Résultat : le harceleur n’offre aucune pause à sa victime, qui se sent menacée et isolée en permanence. « Le cyberharcèlement est traumatisant, souligne Justine Atlan. C’est une violence numérique qui peut provoquer un profond mal-être, y compris physique, comme des douleurs au ventre ou un manque de sommeil, et entraîner de graves difficultés scolaires ».
Que faire en cas de cyberharcèlement ?

Derrière son écran, celui ou celle qui s’acharne sur sa victime se sent d’autant plus invincible qu’il ou elle se croit protégé. Or, il n’en est rien ! Car cette forme d’agression est assez facile à prouver. Il suffit de faire une capture d’écran et/ou de signaler à son opérateur téléphonique, au réseau social… les contenus indésirables ou l’existence d’un faux compte pour intercepter le harceleur et, si nécessaire, supprimer son profil. Il est aussi important d’en parler à ses parents et dans son établissement scolaire, afin que les élèves responsables soient convoqués et, au besoin, sanctionnés. Enfin, l’association E-enfance a mis en place un numéro vert (0800 200 000) pour aider les victimes à s’en sortir.

Source: Audrey Emery pour FranceTV Education

Cyber- harcèlement – Harcèlement à l'école

Réalisateur : Amandine Stelletta
Auteur : Nicolas Bourgouin
Producteur : ILLEGITIME DEFENSE