Vos mots pour le dire

Partir

A la lecture des témoignages reçus on s’aperçoit qu’après des années de souffrance  et de harcèlement  c’est parfois un petit rien qui donne aux victimes l’énergie nécessaire pour s’enfuir. La petite goutte qui fait déborder le vase et qui sauve la vie.

 

Le jour où j'ai compris et accepter que l'homme que j'avais épousé n'avait d'autre but que de me détruire psychiquement pour assouvir son égo de supériorité et son sentiment de toute puissance sur moi, je n'ai eu d'autre objectif que sortir de son emprise. Car il y a emprise...! Et là aussi, c'est un parcours du combattant pour y parvenir mais on y arrive...

 

Un jour jai dit stop , je me suis posée une question qui parait simple mais pour une femme battu , cette question on ne se la pose pas : cest ca la vie? Cest ca l'amour? Jai ecrit dans un petit cahier ce que je vivais tt les jours et ce que jen pensais et de le voir noter sur une feuille jai eu un declik ! Il faut partir !

 

Je suis partie en pleine nuit en laissant mes enfants en sécurité dormir, pour ne pas mourir, j'ai couru 16 km en me cachant de toutes les voitures jusqu'au village et j'ai frappé chez des amis qui mon hébergé

 

Lorsque j'ai pris la décision de partir je pensais qu'il allait me tuer et je prenais cela comme une fatalité. Il a eu une reaction très violente mais ne m'a pas touchée car ces hommes sont trop malins pour ne pas laisser de traces.

 

Quand j'ai raconté mon histoire, le prêtre m'a dit une phrase qui m'a marqué "mais madame, autant pour vous que pour votre fils, jusqu'à quand vous aller subir tout ça?". Là, ça a été un déclic, je ne voulais pas enlever son père à mon fils, mais la vie n'était plus possible pour mon fils et moi..

 

Si vous envisagez de le quitter, rassemblez le maximum de preuves car la justice les dédommage de tout.

 

Le déclic a été le jour où il a jeté un plat de pâtes à la figure de mon fils car il voulait manger des légumes. J'ai pris mes deux enfants et je suis partie

 

j'ai vécu 3 mois d'enfer à préparer "mon dossier" d'évasion tout en faisant le dos rond , la voiture toujours en position de départ avec une valise cachée à la place de la roue de secours ...la peur au ventre , des douleurs aigües à l'estomac et une boule dans la gorge 24h sur 24 ....et réfugiée dans une chambre d'enfants avec 2 verrous installés sur ma porte ...

 

le jour de mes 60ans' 2009) j'ai decidé ..Stop je pars,Je pesais 30kgs au du au stress permanent . J'ai effectué les demarches Police Avocat etc

 

Lorsque j'ai préféré m'enfuir avec mon fils de 4 ans, j'étais enfin prête à tout faire pour que plus jamais je ne souffre, nous ne souffrions