Vos mots pour le dire

Médecine, police, justice : les mots qui blessent

Les  institutions sont souvent le premier endroit où s’adressent les victimes de violences conjugales. Cette étape est fondamentale pour celles et ceux qui ont le courage de parler après des mois ou des années de mutisme. Malheureusement mal formés ou peu informés, les professionnels n’ont pas toujours les mots qui rassurent….

 

Lorsqu'elle téléphonait à la police car il menaçait de la jeter dans les escaliers ou qu'il a tenté de l'étrangler avec le bébé dans ses bras, elle se déplaçait en lui disant qu'elle ne pouvait rien et que comme c'était aussi chez lui, ils ne pouvaient pas le mettre dehors et qu'elle devait porter plainte le lendemain.

 

je suis passée au commissariat tout proche demander de l' aide j' étais affolée , traumatisée et là on m' a dit " ds votre état ma petite dame vous devriez rentrer chez vous" je l' entends encore...

 

là il me sort:" il vous a fait que ça, et vous vous portez plainte en lui laissant le risque de passer devant un juge et peut-être plus??!! je me disait bien que vous allez très bien pour une femme qui dit avoir subit toutes ces choses graves, il faudrait peut-être voir votre version alors, car vous n'avez pas l'air bien traumatisée pour quelqu'un de martyrisé!!" là, je me suis retrouvé comme devant ma mère, et devant cet homme quand il me frappait...une enfant. je n'osais plu lever les yeux, j'ai pris mon sac et me suis enfuie de son cabinet

 

 Mon premier réflexe a été de me rendre au commissariat ... je raconte mon histoire en pleurant car enfin, pour la première fois je pouvais enfin lacher la pression énorme d'émotions, de terreur, d'angoisse de perte de repères apaisants que je contenais depuis 16 ans. Premiers mots de la femme policière OPJ "mais madame !!! vous n'êtes pas morte alors arrêtez vos jérémiades !!!! Quelle violence prise en pleine face par cette soit disant professionnelle !!!

 

BONJOUR JE SUIS EXTREMEMENT CHOQUE JE VIENS D AVOIR LA DÉCISION DE LA COUR D APPEL MON EX MARI RELAXE ALORS QU IL A ESSAYER DE ME TUER

 

Le problème, c'est que malgré la loi, le commissariat de police ne veut pas prendre de plainte, en insistant j'ai pu faire deux mains courantes. Il n'est pas possible de prouver les violences verbales

 

J'ai été voir mon docteur, la police un avocat mais personne n'a compris que je suis en train de mourir de mon mari. Chaque fois que je cherche de l'aide et que je n'en trouve pas, je vais encore plus mal après.

 

Ce jour là restera gravé à jamais dans ma mémoire je me suis retrouvée devant quatre magistrats qui faisaient pression sur moi en me bombardant de paroles afin que je retire ma plainte...

 

la nuit du dernier viol et dernières violence j'ai appellé la police qui a mis dans son rapport que j'avais des "yeux rouges" et qu'il était judicieux de faire un e prise de sans pour lvoir mon d'alccolémie , chose faite!!!!`