Frédéric témoigne

L'homophobie ordinaire est un quotidien.
Voici bientôt six ans que je subis "l'homophobie ordinaire" de mes voisins.
Cela commence par le simple fait de tout s'accorder car on estime que " celui d'à côté est une pédale".
A la moindre remarque quand il y a trop de bruits, les noms d'oiseaux fusent "on t'encule ! fout la camp pédale! une tapiole c'est tout ce que t'es !"
Puis viennent ces difficiles moments que vous tentez d'ignorer où l'on vous bouscule dans la rue, vous contraint à descendre du trottoir, l'air de rien en vous traitant "d'enculé" de "sale tapiole".
Aller chercher le pain à la boulangerie,rentrer chez vous devient une épreuve.
L'ordonnance d'antidépresseurs de plus en longue vous contraint à envisager de partir.
Vendre la maison? la louer si elle ne se vend pas? et pour aller où?
Finalement l'homophobie vous condamne au silence le plus absolu, à la survie...